20 | MÉDECINS n° 76 Novembre-Décembre 2021
DOSSIER
mais dont l attractivité se renforce auprès des jeunes médecins Toutefois, l attractivité de l exercice mixte auprès des jeunes médecins devrait perdurer. L évolution positive de l effectif des médecins à exercice mixte tient principalement à l augmentation du nombre de médecins intermittents* qui se tournent vers cet exercice : ils sont 2 118 en 2021. Les médecins intermittents mixtes ont un profil très jeune : près de 60 % d entre eux ont moins de 40 ans. « L étude menée par le Cnom en 2019 sur les choix d installation des jeunes médecins montre une réelle aspiration des jeunes pour l exer- cice libéral, mais dans les faits, ils préfèrent sou- vent s orienter vers le salariat pour plus de sécurité financière et donc personnelle », décrit le Dr Simon. En ce sens, le mode d exercice mixte apparaît comme un bon compromis entre exercice salarié et exercice libéral.
Concevoir la mixité au sens large La mixité peut se concevoir de façon plus large, plus générale. En effet de nombreux médecins ont une « double casquette » : au-delà de leur exercice ha- bituel ils peuvent être médecin pompier, médecin généraliste enseignant, médecin généraliste sala- rié, médecin maître de stage la mixité ne s entend pas seulement en matière d exercice de la méde- cine, mais aussi en termes d activité extra-médi- cale. Rien d étonnant dans un monde de la santé en pleine ébullition où les pratiques évoluent. Mais alors, qui sont ces médecins 2 en 1 ? Comment conjuguent-ils leur double profil médical ? Dans quel but décident-ils de faire entrer cette diversité dans leur exercice ? Pour illustrer cette possibili- té d avoir plusieurs carrières en tant que médecin, place à une série de témoignages inspirants. Ren- contres.
*L activité intermittente concerne essentiellement les médecins remplacements libéraux ou ceux en contrats salariés courts.
L EXERCICE MIXTE EN CHIFFRES
En 2010, 23 473 médecins actifs se sont déclarés en activité mixte. En 2021, ils sont 24 612 médecins. Les spécialistes médicaux sont les plus représentés parmi
les médecins en activité mixte (47 %), viennent ensuite les médecins généralistes (29 %). Les spécialistes chirurgicaux ferment la marche avec 24 %.
Parmi les médecins ayant une activité mixte, la grande majorité déclare avoir une activité libérale comme activité principale, à savoir 65 %.
→